L‘isolation d’une maison joue un rôle crucial dans l’amélioration de son efficacité énergétique et de son confort thermique. En effet, une bonne isolation permet de maintenir une température stable à l’intérieur, réduisant ainsi les besoins en chauffage pendant l’hiver et en climatisation pendant l’été. En outre, elle contribue à diminuer les pertes de chaleur, ce qui se traduit par des économies sur les factures d’énergie et une réduction de l’empreinte carbone de votre habitation.
Avantages, critères et techniques d'installations
1 - Pourquoi faut-il choisir une isolation de qualité pour sa maison ?
Choisir une isolation de qualité pour sa maison est crucial pour plusieurs raisons, allant de la réduction des factures énergétiques au confort thermique en passant par des impacts environnementaux et de santé.
En choisissant un matériau isolant adapté à votre habitation, vous améliorez le confort thermique tout au long de l’année. En effet, une isolation efficace réduit les variations de température, notamment pendant les mois d’hiver lorsque vous utilisez le chauffage. Ainsi, en optant pour des matériaux isolants performants, vous maintenez une température agréable à l’intérieur de votre maison ou de votre appartement, ce qui contribue à un meilleur confort et à une gestion plus efficace de l’énergie.
Une bonne isolation permet de réduire les pertes d’énergies et donc de réduire vos factures d’énergies. Certains types d’isolations donnent également un confort supplémentaire l’été puisque la chaleur est retenue par l’isolant.
2 - Quel isolant choisir ?
- Laine de verre
- Poids : léger
- Conditionnement : Déroulé (rouleaux) ou soufflé
- Localisation : Installé en toiture, combles, mur, etc.
- Coût : Faible
- Résistance au feu : Importante
- Environnement : Peu écologique
- Performance : Moyenne
- Déphasage : faible
- Fibre de bois
- Conditionnement : Panneaux ou soufflé
- Localisation : Installé en toiture, combles, etc.
- Environnement : Écologique
- Performance : Importante
- Résistance au feu : Fortement inflammable
- Coût : Très important
- Autre : Sensible à l’humidité
- Déphasage : Faible
- Laine de roche
- Conditionnement : Panneaux ou soufflé
- Localisation : Installé en toiture, combles, etc.
- Résistance au feu : Non inflammable
- Performance : Importante
- Environnement : Écologique
- Autre : Isolant acoustique
- Poids : lourd
- Coût : Important
- Autre : Se tasse avec le temps
- Déphasage : Faible
- Ouate de cellulose
- Autres : Isolant acoustique, longue durée de vie
- Environnement : Très écologique
- Déphasage : Important
- Performance : Importante
- Poids : Lourd
- Conditionnement : Soufflé
- Localisation : Combles
- Résistance au feu : Fortement inflammable
- Coût : Important
- Polyuréthane
- Poids : Léger
- Coût : Abordable
- Autre : Ne se tasse pas, résiste à l’humidité
- Déphasage : Important
- Conditionnement : Panneaux rigides et lisses
- Environnement : Peu écologique
- Résistance au feu : Inflammable (toxique s’il prend feu)
- Localisation : Sol et toiture
- Performance : Moyenne
3 - Quels sont les avantages de l’isolation par l’extérieur ?
L’isolation par l’extérieur offre une solution efficace pour traiter les ponts thermiques. En conséquence, la température à l’intérieur de votre logement devient beaucoup plus agréable et homogène. En hiver, vous bénéficiez de quelques degrés supplémentaires en éliminant les murs froids, tandis qu’en été, vous conservez la fraîcheur.
L’un des principaux avantages de l’isolation par l’extérieur est qu’elle n’affecte pas l’espace intérieur. Ainsi, vous ne perdez aucune surface habitable ni de hauteur sous plafonds.
De plus, l’isolation extérieure est généralement recommandée par rapport à l’isolation intérieure pour la toiture, car elle élimine les ponts thermiques. En effet, avec l’isolation intérieure, des ponts thermiques se forment tous les 50 ou 60 cm en raison de l’espacement entre les chevrons. En revanche, l’isolation extérieure enveloppe entièrement la toiture, assurant une couverture uniforme et continue.
4 - Quel est le rôle de l’isolation thermique dans une maison ?
L’isolation thermique est essentielle pour garantir confort, économies, durabilité et respect de l’environnement dans une maison. Elle joue un rôle central dans la gestion de l’énergie en limitant les besoins en chauffage et en climatisation, tout en contribuant à une qualité de vie supérieure et à une empreinte écologique réduite.
En conséquence, vous réalisez des économies sur vos factures d’énergie tout en réduisant la pollution liée au chauffage. De plus, l’isolation thermique présente des avantages écologiques notables, notamment en diminuant les pertes d’énergie et les émissions de CO2, contribuant ainsi à la réduction des « passoires thermiques ».
5 - Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir l’isolant adapté ?
Choisir le bon isolant pour une maison nécessite de prendre en compte plusieurs critères essentiels pour garantir efficacité thermique, durabilité, et respect des normes environnementales. Voici les principaux critères à considérer pour choisir un isolant adapté :
- La performance thermique du matériau (résistance et conductivité),
- Connaitre le type de parois à isoler,
- L’épaisseur de l’isolant et espace disponible,
- Etanchéité à l’air et à la vapeur d’eau,
- Performances phoniques,
- Confort d’été et/ou d’hiver
- Durée de vie de l’isolant,
- Qualités environnementales et sanitaires,
- Certification du produit,
- Poids,
- Conditionnement,
- Résistance au feu,
- Déphasage (temps de passage de température à travers l’isolant).
6 - Qu’est ce que le lambda et le R pour l’isolation ?
La résistance thermique, notée R, est une mesure clé pour évaluer l’efficacité d’un isolant. Elle indique la capacité d’un matériau à résister au transfert de chaleur. La valeur de la résistance thermique joue un rôle crucial dans la réglementation thermique en vigueur : elle détermine les critères minimaux requis pour la construction de nouveaux bâtiments et pour le respect des normes. En cas de rénovation, si cette valeur n’est pas atteinte, vous ne pouvez pas bénéficier des aides de l’État. Les valeurs minimales de résistance thermique varient selon les zones : par exemple, les murs doivent atteindre une valeur de 3,5, les toitures étanches 4,5, les combles 7, et les toitures 6.
Par ailleurs, le coefficient lambda (λ) exprime la conductivité thermique d’un matériau isolant. Ce coefficient mesure la facilité avec laquelle un matériau conduit la chaleur. Plus le lambda est faible, meilleure est l’isolation du matériau. Le lambda est utilisé dans le calcul de la résistance thermique (R), selon la formule R = 1/λ. Ainsi, un lambda faible correspond à une meilleure performance isolante.
Pour une isolation efficace, il est recommandé de choisir un isolant avec un lambda faible et d’installer une épaisseur suffisante pour obtenir un R élevé, adapté aux exigences thermiques des parois (toit, murs, sol) et aux réglementations thermiques en vigueur.
7 - Quelle épaisseur d’isolant choisir et pourquoi ?
L’épaisseur d’isolant à choisir dépend de plusieurs facteurs, comme le type d’isolant, la zone climatique, la surface à isoler (murs, toiture, plancher) et les exigences de la réglementation thermique. Voici les éléments à considérer pour déterminer l’épaisseur d’isolant optimale :
- Type de paroi à isoler : Toitures et combles : Il est conseillé d’installer entre 30 et 40 cm d’isolant en combles perdus et 25 à 30 cm en combles aménagés.
- Le type de matériau isolant : Matériaux à haute performance thermique (polyuréthane) ; Matériaux moins performants (laine de verre).
- Les exigences de la réglementation thermique (RT) : Suivant la RT 20212 pour les constructions neuve et la RE 2020, la toiture doit avoir un coefficient de R≥ 7 m²·K/W.
- La zone climatique : Selon les régions, les épaisseurs varient. Dans les régions froides ou montagneuses, une épaisseur plus importante est nécessaire.
- Les contraintes d’espace et de structure : il est possible de privilégier un isolant plus performant (avec un lambda faible) pour obtenir une bonne isolation thermique sans trop réduire l’espace habitable.
8 - Qu’est-ce qu’un isolant mince ? Avantage / Inconvénients
L’isolant mince est un matériau multicouche conçu pour l’isolation des toitures par l’extérieur. En particulier, sa dernière couche est un pare-vapeur, élément fortement recommandé et parfois obligatoire dans certaines zones de France. On distingue deux types d’isolant mince : l’isolant mince standard, qui ne permet pas de bénéficier de crédits d’impôt, et l’isolant mince doublé, qui donne droit à ces crédits.
L’un des principaux avantages de l’isolant mince est sa facilité de mise en place. En effet, il se présente sous forme de rouleaux que l’on peut dérouler directement sur la toiture. Étant léger et non rigide, il se manipule aisément, ce qui simplifie grandement l’installation.
De plus, l’isolant mince améliore l’isolation de la toiture même en l’absence de voligeage, ce qui peut éviter des coûts supplémentaires associés à cette structure. Sa faible épaisseur permet également d’éviter la réhausse des éléments de toiture, contrairement à ce qui est nécessaire avec des solutions comme le Sarking. En outre, l’isolant mince n’est pas glissant, ce qui réduit les besoins en sécurité, comme les échafaudages, et diminue ainsi les coûts liés à la sécurité.
Avantages de l’isolant mince
1. Faible épaisseur et gain d’espace
Leur principal avantage est leur faible épaisseur, ce qui permet de gagner de l’espace intérieur, notamment dans les combles aménagés, les murs ou les planchers.
Ils sont idéaux pour des espaces où chaque centimètre compte, comme les maisons à faible hauteur sous plafond ou les logements avec des contraintes de volume.
2. Facilité de pose
Les isolants minces sont légers et faciles à manipuler et à installer. Ils peuvent être agrafés, collés ou fixés directement sur des parois ou des charpentes, ce qui rend l’installation rapide et pratique, même pour des chantiers de rénovation.
3. Protection contre la chaleur estivale
Les isolants minces sont souvent performants pour réfléchir les rayonnements solaires en été, réduisant ainsi les apports de chaleur et améliorant le confort thermique pendant les périodes chaudes.
4. Propriétés isolantes pour les rayonnements
Grâce à leurs couches réfléchissantes, ils offrent une bonne protection contre les pertes de chaleur par rayonnement, ce qui peut être bénéfique en complément d’autres isolants.
Inconvénients de l’isolant mince
1. Faible résistance thermique pour les pertes par
conduction
Malgré leurs avantages pour le rayonnement, les isolants minces n’offrent pas une grande résistance thermique globale (R). Ils sont inefficaces pour réduire les transferts thermiques par conduction, c’est-à-dire la chaleur qui se propage à travers les matériaux.
Ils ne permettent donc pas, à eux seuls, d’atteindre les niveaux de performance exigés par les réglementations thermiques (comme la RE 2020). Ils doivent souvent être utilisés en complément d’un isolant épais, mais pas en isolation principale.
2. Protection limitée contre le froid en hiver
Les isolants minces sont plus performants pour limiter les apports de chaleur estivaux que pour maintenir la chaleur en hiver. Ils ne sont pas recommandés comme isolation unique dans des zones froides, car ils ne protègent pas suffisamment contre les déperditions thermiques par conduction.
3. Risque de condensation
Lorsqu’ils sont mal installés ou posés sans respecter les recommandations de ventilation, les isolants minces peuvent poser des problèmes de condensation. Cela peut causer des désordres dans les murs ou la toiture, et diminuer l’efficacité de l’isolation.
4. Coût élevé par rapport à la performance
Comparé aux isolants traditionnels (comme la laine de verre ou le polystyrène), les isolants minces sont relativement coûteux, surtout en fonction de leur faible efficacité thermique. Ils ne sont donc pas très économiques s’ils sont utilisés seuls.
En conclusion, les isolants minces peuvent être un excellent choix pour des espaces restreints ou en complément d’autres isolants. Cependant, leur utilisation seule ne permet pas d’atteindre des performances thermiques suffisantes pour un confort optimal en hiver, et ils ne sont pas adaptés aux régions aux climats froids.
9 - Quand est-ce que je dois faire de l’isolation soufflée ?
L’isolation soufflée est une technique efficace pour isoler les combles, particulièrement les combles perdus, c’est-à-dire les espaces sous toiture qui ne sont pas aménagés ou ne sont pas destinés à l’être. Voici les situations où il est conseillé d’opter pour cette méthode :
- Combles difficiles d’accès,
- Pour des travaux rapides et économiques,
- Pour une isolation thermique performante dans les combles perdus,
- Lors d’une rénovation thermique pour améliorer la performance énergétique,
- Pour une solution durable et écologique,
- Pour un bon rapport qualité-prix.
10 - Est-il possible de faire un complexe d’isolant mixte ?
Il est tout à fait possible et parfois recommandé de réaliser un complexe d’isolant mixte, c’est-à-dire d’associer différents types d’isolants pour bénéficier des avantages spécifiques de chacun. Cette approche est souvent utilisée pour optimiser les performances thermiques et acoustiques, ou pour répondre à des contraintes spécifiques de construction.
Voici comment procéder en fonction du type de combles que vous avez :
1. Combles perdus accessibles : Dans ce cas, vous pouvez ajouter un matelas d’isolant supplémentaire. Toutefois, l’installateur devra être particulièrement vigilant pour éviter d’endommager la première couche en posant la seconde.
2. Combles perdus inaccessibles : Pour ces combles, il est possible d’ajouter une seconde couche d’isolant en utilisant un soufflage mécanique. Cette méthode permet d’appliquer l’isolant sous forme de flocons, assurant une couverture uniforme même dans les zones difficiles d’accès.
3. Combles habitables : Ici, il est crucial de prêter attention aux problèmes d’humidité. Pour éviter de piéger l’humidité entre les deux couches d’isolant, il est recommandé de ne pas utiliser de pare-vapeur multiples. Dans cette situation, il peut être judicieux de retirer l’ancienne isolation et de la remplacer par une isolation performante qui évite les problèmes d’humidité tout en superposant les couches.
Lorsque vous superposez deux matériaux isolants, vous combinez leurs résistances thermiques pour améliorer globalement la performance de l’isolation. Pour calculer le R total de votre toit, vous devez également inclure la résistance du toit lui-même (qu’il s’agisse de rampants ou de la toiture) en plus de l’isolant. Ainsi, en optimisant l’addition des couches d’isolant, vous obtenez une performance thermique accrue pour votre toiture.
11 - Est-il obligatoire de déposer mon isolant laine de verre existante ?
Il n’est pas toujours obligatoire de déposer une couche existante de laine de verre avant d’ajouter une nouvelle isolation, mais cela dépend de plusieurs critères techniques et pratiques. Dans certains cas, conserver l’isolant existant peut même être avantageux, tandis que dans d’autres, il est préférable de le retirer pour garantir une isolation optimale.
Voici les principales raisons pour lesquelles vous pourriez ou non devoir déposer l’isolant en laine de verre déjà en place :
- La laine de verre est dégradée,
- L’épaisseur est insuffisante,
- Il y a une présence de poussière ou de fibres détériorées,
- Pour remettre aux normes de conformité la laine de verre,
- Pour éviter l’accumulation d’épaisseurs excessives.
12 - Peut-on rajouter un nouvel isolant sur mon ancien isolant ?
Il est tout à fait possible d’ajouter un nouvel isolant sur un ancien isolant, mais cela dépend de l’état de l’isolant existant, du type de nouvel isolant que vous souhaitez ajouter et des exigences de performance thermique que vous devez atteindre.
Voici les conditions et les étapes à suivre pour le faire correctement :
- Vérifier l’état de l’isolant existant,
- Vérifier la compatibilité des matériaux,
- Respecter les normes de performance thermique,
- Vérifier la possible épaisseur d’isolant ajouté,
- Vérifier qu’il n’y aura pas de pont thermique.