Travaux de désamiantage

Le désamiantage d’une toiture exige une intervention complexe et réglementée. Cela consiste à retirer en toute sécurité les matériaux contenant de l’amiante d’une structure de toiture. En effet, manipuler ou altérer l’amiante peut libérer des fibres minuscules dans l’air. Ces fibres, lorsqu’elles sont inhalées, causent de graves problèmes de santé, y compris le cancer du poumon. Il devient donc crucial de suivre des procédures strictes pour garantir la sécurité lors du désamiantage. Afin de protéger la santé des personnes exposées. En respectant ces protocoles, nous minimisons les risques liés à l’amiante et assurons un environnement de travail sécurisé.

Conseils et précautions à connaître

1 - Je souhaite retirer moi-même l’amiante, pouvez-vous faire l’évacuation en déchetterie ?

Notre entreprise ne gère pas les déchets. En effet, nous n’évacuerons que les déchets que nous avons nous-mêmes déposés et emballés. Pour ce qui est des autres déchets amiantés. Nous vous invitons donc à vous rapprocher d’une déchetterie spécialisée dans les « déchets spéciaux amiante ».

Il est également important de noter qu’il est extrêmement risqué de gérer ces déchets vous-même. En raison du danger de contamination. De plus, les cancers liés à l’exposition à l’amiante peuvent se développer jusqu’à 30 ans après l’incubation. Par conséquent, nous vous déconseillons fortement d’effectuer le désamiantage par vos propres moyens. Ainsi, il est nettement préférable de confier ces tâches à des professionnels qualifiés comme nous. Pour garantir votre sécurité et éviter tout risque sanitaire.

2 - Que faire si j’ai de l’amiante sur mon toit ?

Faites réaliser un diagnostic désamiantage pour identifier :

  • Le type d’amiante présent,
  • L’état des éléments (friables ou intacts),
  • Les actions nécessaires (surveiller l’état ou retirer les matériaux),
  • La localisation précise de chaque élément.

La réalisation d’un diagnostic amiante est obligatoire pour des travaux en sous-section 3. En premier lieu, il est important de noter qu’il existe trois types de diagnostic : le diagnostic avant travaux, le diagnostic avant-vente, et le diagnostic avant démolition. Ainsi, chaque type de diagnostic répond à des besoins spécifiques. Selon la nature des travaux envisagés et la situation du bâtiment.

3 - Mes plaques / conduits fibrociment sont amiantées ? (avant 1997)

Pour reconnaître une plaque ondulée composée de fibrociment amianté, plusieurs méthodes sont possibles :

Tout d’abord, vous pouvez rechercher la mention « NT » pour « New Technology », qui garantit l’absence d’amiante dans la plaque ondulée. Cette mention figure généralement sur la face intérieure de la plaque. Il peut être nécessaire d’en démonter une pour trouver cette marque.

Ensuite, vérifiez la date de fabrication de la plaque. Si elle est postérieure à 1997, vous pouvez être certain qu’elle ne contient pas d’amiante. En revanche, si la date est antérieure à 1997. Il est conseillé de contacter la société mentionnée sur la plaque pour obtenir des informations sur la production de l’année indiquée.

De plus, si vous ne trouvez ni marque ni date, la meilleure démarche est de faire prélever un échantillon de la plaque par un diagnostiqueur spécialisé. Il sera ensuite analysé en laboratoire.

4 - A quoi sert un diagnostic désamiantage? Qui réalise cette prestation ?

Il existe plusieurs types de diagnostic amiante, chacun ayant un objectif spécifique pour garantir la sécurité et la conformité :

  1. Avant-Vente 
  2. Rapport Avant Travaux (RAT)
  3. Avant Démolition Dossier Amiante Partie Privative (DAPP) 
  4. Dossier Technique Amiante (DTA) 

Ainsi, chacun de ces diagnostics joue un rôle crucial dans la gestion des risques liés à l’amiante. Il contribue à la sécurité des personnes et à la conformité des opérations.

L’état d’amiante, aussi appelé diagnostic amiante, est un document essentiel. Il mentionne la présence ou l’absence de matériaux ou produits contenant de l’amiante dans un logement. En effet, votre logement est concerné par ce diagnostic si son permis de construire a été délivré avant juillet 1997. Par ailleurs, le diagnostic désamiantage doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié par l’État. Il garantit ainsi sa fiabilité et sa conformité aux normes en vigueur.

5 - Quelles sont les sécurités collective à mettre en œuvre ?

Tout d’abord, nous installons un échafaudage équipé d’un filet et d’un film en polyéthylène. Ensuite, nous délimitons différentes zones avec des barrières de protection. Par ailleurs, nous mettons en place des pictogrammes amiante pour avertir les tiers des travaux en cours. De plus, nous disposons des panneaux d’affichage pour informer clairement les intervenants. Enfin, nous réalisons le confinement si cela s’avère nécessaire pour garantir la sécurité.

6 - Recommandations à suivre sur un chantier amiante ?

Les réglementations et recommandations concernant l’amiante sont nombreuses. Sur un chantier, les principales à appliquer incluent :

  • La mise en place de barrières de sécurité,
  • L’affichage adéquat des informations,
  • La protection des tiers, de l’environnement et des opérateurs,
  • La réalisation correcte de l’emballage des déchets,
  • L’affichage du niveau d’empoussièrement du chantier,
  • L’installation de tous les moyens de sécurité et d’hygiène nécessaires,
  • La sécurisation du chantier,
  • Le passage d’un laboratoire pour évaluer le nombre de fibres d’amiante,
  • La vérification des installations électriques et hydrauliques (si nécessaire).

7 - Qu’est ce qu’une vacation de désamiantage ? Combien de temps dure celle-ci ?

Selon le décret du 4 mai 2012 (désamiantage), une vacation représente une période. Dont le travailleur porte de manière ininterrompue un appareil de protection respiratoire. En outre, l’employeur doit également prendre en compte le temps nécessaire pour les opérations d’habillage. Egalement, le déshabillage et la décontamination des travailleurs dans les installations prévues à cet effet. De plus, il faut inclure le temps de pause après chaque vacation. En fonction des conditions de température et des efforts physiques fournis par les opérateurs. La durée effective d’une vacation peut être réduite.

Par ailleurs, la Courbe de Meyer détermine la durée et le nombre de vacations autorisées. En effet, la durée maximale d’une vacation est de 2h30. Au-delà de ce temps, le technicien ne reste plus en sécurité contre les fibres d’amiante. En outre, il est interdit de réaliser plus de 3 vacations par jour, avec un total dépassant 6 heures dans la journée.

8 - Qu’est-ce qu’une UMD ?

C’est une Unité Mobile de Décontamination. Elle sert à décontaminer nos techniciens des fibres d’amiante présente par l’utilisation de différentes douches.

9 - A quoi sert un Bordereau de Suivi des Déchets Amiantés (BSDA) ?

Le Bordereau de Suivi des Déchets Amiantés (BSDA) est indispensable pour évacuer de l’amiante. Que ce soit pour les professionnels ou les particuliers. Ce document garantit la traçabilité et la gestion des déchets contenant de l’amiante. Ce qui est essentiel pour assurer une manipulation sécurisée et conforme à la réglementation.

Avant de pouvoir établir un BSDA. Il est crucial de compléter une Fiche d’Identification des Déchets. Cette fiche doit ensuite être transmise au centre de destination des déchets pour obtenir un Certificat d’Acceptation Préalable du déchet dangereux. En suivant ces étapes, vous vous assurez que les déchets d’amiante sont correctement identifiés, acceptés, et évacués en toute sécurité.

10 - A quoi servent les mesures amiante ?

Le Code de la Santé Publique impose que les mesures d’empoussièrement vérifient que les matériaux contenant de l’amiante ne libèrent pas de fibres en quantités supérieures au seuil réglementaire, ceci afin de garantir la protection de la population. Cette exigence est cruciale pour prévenir les risques sanitaires associés à l’exposition à l’amiante.
 
De plus, il existe plusieurs types de mesures, notamment les mesures initiales, environnementales, opérateur et libératoires. En particulier, les mesures environnementales doivent obligatoirement être réalisées par des laboratoires accrédités, garantissant ainsi la fiabilité des résultats. Par ailleurs, avant de commencer les travaux, il est impératif d’établir une stratégie d’échantillonnage rigoureuse. Cette démarche permet non seulement de déterminer le niveau d’empoussièrement sur le chantier, mais aussi de définir les équipements de protection nécessaires en fonction du degré d’exposition aux fibres d’amiante. En respectant ces étapes, on s’assure que les interventions se déroulent dans des conditions optimales de sécurité, tant pour les travailleurs que pour l’environnement.

11 - A quoi sert (pourquoi faire) un confinement ?

L’opération commence par rendre étanche la zone de travaux, ce qui facilite le nettoyage aussi bien au début qu’à la fin du chantier. De plus, cette étanchéité est essentielle pour empêcher les fibres d’amiante de s’échapper vers l’extérieur. En effet, en assurant une bonne étanchéité, on prévient la dispersion des fibres et on garantit une maîtrise renforcée de la sécurité sur le chantier.

12 - Doit-on faire systématiquement un confinement dynamique lors d’une dépose de toiture ?

Les mesures d’empoussièrement ne sont obligatoires qu’à partir d’un certain niveau d’exposition aux fibres d’amiante. Elles ne sont pas requises pour les interventions de niveau 2, mais elles deviennent toujours obligatoires pour les travaux classés au niveau 3, afin de garantir la sécurité des travailleurs et la conformité aux réglementations en vigueur.

13 - Quels sont les risques de l’amiante ?

L’amiante constitue un véritable danger pour la santé. En effet, les fibres microscopiques d’amiante peuvent pénétrer profondément dans les alvéoles pulmonaires, atteindre la plèvre et même se propager jusqu’au système digestif. Il est donc crucial de comprendre que ce sont spécifiquement ces poussières, ou fibres, d’amiante qui posent un risque majeur.

En conséquence, l’inhalation de ces particules peut entraîner des fibroses pulmonaires, comme l’asbestose, ainsi que des cancers broncho-pulmonaires, de la plèvre ou de la cavité abdominale. De plus, il est essentiel de souligner que ces maladies graves peuvent se manifester plusieurs décennies après les premières inhalations de poussières d’amiante. Ainsi, les effets nocifs de l’amiante apparaissent souvent longtemps après l’exposition initiale, ce qui renforce l’importance de prendre des précautions rigoureuses pour prévenir toute exposition.

14 - Quels sont les risques de désamianter une toiture ?

Le risque principal demeure la dispersion des fibres d’amiante dans l’air. En conséquence, l’entreprise déploie tous les moyens nécessaires pour minimiser au maximum la propagation de ces fibres. Ainsi, elle applique rigoureusement des mesures strictes pour contrôler et limiter cette dispersion, garantissant ainsi une protection optimale de la santé des travailleurs et de l’environnement.

15 - A quoi servent les masques ventilés / EPI ?

Les masques de protection contre l’amiante sont spécialement conçus pour filtrer les particules d’amiante et les autres contaminants de l’air avant qu’ils ne soient inhalés. En outre, le choix des appareils de ventilation dépend du niveau d’empoussièrement prévu sur le chantier. Ainsi, plus le chantier est à risque, plus le masque doit être performant.

Par ailleurs, les EPI jetables servent à éviter au technicien d’être en contact avec les fibres d’amiante et de les disperser partout avec lui après l’intervention (dans sa voiture, dans son foyer, etc.). De plus, les travaux se font en tenue complète fermée, scotchée et adaptée au chantier. Enfin, ces EPI sont évacués avec les déchets dangereux et nécessitent la réalisation d’un BSDA propre aux EPI.

Pour opérer, les ouvriers se parent d’un Équipement de Protection Individuel (EPI) qui contient :

  • Des paires de gants jetables,
  • Une combinaison étanche jetable,
  • Un masque ventilé par filtres.

Tout cela doit être changé toutes les deux heures d’intervention.

16 - Quelle est la tenue d’un désamianteur ?

Le travailleur doit être équipé, à minima, selon les réglementations, des éléments suivants :

Tout d’abord, il porte un vêtement de protection à usage unique avec capuche de type 5, aux coutures recouvertes ou soudées, fermé au cou, aux chevilles et aux poignets. Ensuite, il utilise des gants étanches aux particules compatibles avec l’activité exercée. Par ailleurs, il doit également porter des chaussures, des bottes décontaminables ou des surchaussures à usage unique.

En ce qui concerne la protection respiratoire, le travailleur dispose d’un Appareil de Protection Respiratoire adapté :

  • Un masque complet VA TM3P pour les chantiers de niveau 1 (ou niveau 2 jusqu’à 800 f/L),
  • Un masque à adduction d’air pour les chantiers de niveau 2 jusqu’à 3 300 f/l,
  • Une tenue étanche ventilée pour les chantiers de niveau 2 au-delà de 3 330 f/l et niveau 3.

Enfin, ces équipements sont indispensables pour garantir la sécurité du travailleur face aux risques liés à l’amiante.

17 - C’est quoi une SS3 ou une SS4 ?

Il s’agit des sous-sections du Code du travail :

  • Sous-section 3 : Dispositions spécifiques aux activités d’encapsulage et de retrait d’amiante ou d’articles en contenant.
  • Sous-section 4 : Dispositions particulières aux interventions sur des matériaux, des équipements, des matériels ou des articles susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante.

Pour déterminer la sous-section applicable aux travaux, il est essentiel de se référer au schéma ci-dessous. En effet, en fonction de la sous-section concernée, les protections à mettre en place varient. Ainsi, la sous-section 4 impose des exigences de sécurité moins strictes comparées à celles de la sous-section 3. Par conséquent, comprendre et appliquer les exigences spécifiques à chaque sous-section est crucial pour garantir la sécurité des interventions.

18 - Pourquoi le désamiantage coûte-t-il cher ?

Avant d’entreprendre quoi que ce soit, il est important de prendre en compte que la dépose d’amiante est un travail complexe et minutieux, que les autorités surveillent étroitement.

Les frais fixes associés à ce type de travaux sont très élevés dès le départ, incluant :

  • Le Plan de Retrait Amiante (PRA),
  • La demande de Certification d’Acceptation Provisoire des déchets (CAP) dans les centres de stockage,
  • Les analyses d’air réalisées par des laboratoires externes pour vérifier que l’entreprise de travaux respecte les normes,
  • Le Rapport Final de Travaux,
  • Les protections jetables des ouvriers,
  • L’entretien des équipements (UMD, masques, aspirateurs),
  • Le matériel de protection jetable (filtre à air, filtre à eau),
  • La certification,
  • La formation continue des opérateurs,
  • Le matériel de sécurité et l’évacuation des déchets (Big-bag, polyane, scellés),
  • Les frais de déchetterie et de transport des déchets.

Autres frais...

Il est également crucial de considérer la sécurité collective, qui représente un budget significatif dans les travaux. Cette sécurité collective inclut :

  • La sécurisation par échafaudage,
  • La protection de l’extérieur et de l’intérieur à l’aide de film polyéthylène et de filet,
  • L’installation de l’Unité Mobile de Décontamination (UMD),
  • La disposition de la zone dédiée aux déchets,
  • Le barriérage des zones.

Ainsi, ces mesures visent à garantir non seulement la sécurité des travailleurs mais aussi celle des personnes et des zones environnantes, tout en respectant les normes en vigueur.

Et ensuite ?

L’amiante représente un réel danger pour la santé. En effet, les fibres microscopiques d’amiante se logent dans les alvéoles pulmonaires, atteignent la plèvre et peuvent même pénétrer le système digestif. Il est donc crucial de comprendre que ce sont précisément les poussières ou fibres d’amiante qui posent un risque.

Ainsi, inhaler ces particules peut entraîner des fibroses pulmonaires telles que l’asbestose, ainsi que des cancers des voies respiratoires, de la plèvre ou de la cavité abdominale. De plus, ces maladies graves peuvent apparaître plusieurs décennies après la première inhalation de poussière d’amiante. Par conséquent, les effets nocifs de l’amiante se manifestent souvent longtemps après l’exposition initiale, ce qui souligne l’importance de prendre des mesures strictes pour éviter toute exposition.

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